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NOVEMBRE 1593.' 525
[novembre.] Le jeudi 4 novembre, M. de Belin partist de Paris pour aller trouver le Roy, et le supplier de vouloir oster les imposts. De quoi il, fust tout à plat refusé, jusques à ce que Sa Majesté fust recongneue.
Assemblée ce jour de marchans à Paris, pour demander au duc de Maienne l'abolition des imposts, et la paix, s'il ne se peult faire autrement.
Ge jour, la treufve fust criée a Paris jusques à la fin de l'année : dont s'ourditun bruit entre le peuple qu'on n'auroit point de paix, mais une treufve de quatre ou cinq ans, pour ce que la conversion du Roy avoit esté trop soudaine, et que le Pape vouloit voir premierement comme il se gouverneroit.
Là dessus, bruits de Romme divers : les Seize disent que la Sainteté avoit envoié Possevin, jesuiste, pour dire au duc de Nevers qu'il lui defendoit d'entrer sur ses terres. Les politiques, au contraire, que M. de Nevers estoit dans Romme, bien venu et bien receu; et que M. de Paris avoit mandé qu'on lui apprestast son logis, et qu'on lui fist ses provisions; et qu'il esperoit faire sa feste de Noël à Paris. Là dessus la paix, que beaucoup font courir à dessein, et entre autres madame de Nemoux par Neuchelles.
Le vendredi 5, on fist voir à madame de Nemoux un discours de ce qui estoit advenu à Lion le 18 septembre dernier, contenant les occasions de la prise des armes, et de l'emprisonnement du duc de Nemoux son fils : lequel elle voulust voir et lire tout entier, encore qu'il fust fort injurieux et au desavantage de son dit fils, et qu'elle ne le peust lire, estant mere, qu'avec un grand Crèvecceur.
Dés la fin du mois d'octobre il en couroit des copies
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